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Histoire de Cartigny
À l’époque romaine, un certain Quartinius ou Quartiniacus, aurait laissé son nom au village. Cependant, la première mention de Cartigny n’apparaît qu’en 1220, dans un document par lequel les comtes de Genève confèrent au prieur de Saint-Victor des pouvoirs pour la défense de la Champagne contre les troupes de la maison de Savoie.
Au XVIIIe siècle, le duc de Savoie reconnaît la pleine souveraineté de Genève sur Cartigny et quelques villages avoisinants. En même temps que Genève, Cartigny devient commune suisse en 1815.
Aujourd’hui, Cartigny est encore bien imprégné de son passé, sans pour autant que ses habitants n’exercent encore les activités d’antan, qui étaient l’agriculture et l’artisanat. Mais le village a su préserver son cachet. Plusieurs de ses maisons, rénovées avec goût, ont ainsi conservé leur caractère originel.
Jusqu’en 1754, le duc de Savoie, qui avait pris le titre de roi de Sardaigne en 1718, se considérait comme souverain sur les terres qui avaient appartenu au prieuré de Saint-Victor. Ainsi les habitants des villages de Cartigny et de la Petite Grave, anciennes possessions du prieuré, recevaient-ils des ordres non seulement de la Seigneurie de Genève, dont ils étaient devenus les sujets au moment de la Réforme, mais également des officiers savoyards représentant le duc.
Malheur à eux s’ils n’obéissaient pas aux décrets savoyards leur ordonnant d’aller entretenir des chemins sur les terres du duc, les forçant à observer les fêtes catholiques, ou même les obligeant à s’enrôler dans les troupes savoyardes. Ils étaient menacés de la prison ou, pire encore, des galères. Plusieurs habitants tâtèrent des geôles savoyardes pour avoir osé enfreindre la volonté du roi de Sardaigne.
A chaque fois, la Seigneurie de Genève intervenait et tentait d’invoquer les anciens traités qui garantissaient ses droits sur les terres de Saint-Victor, mais souvent en vain.
Cette situation, qui empoisonnait véritablement la vie quotidienne des habitants de la Champagne, ne fut résolue qu’au terme de négociations interminables entre Genève et la Sardaigne, qui aboutirent à la signature, le 3 juin 1754, du Traité de Turin.
Les armoiries de Cartigny, d’or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent sont les armes de François Bonivard, le dernier Prieur de saint-Victor et célèbre prisonnier de Chillon, né en 1493, mort en 1570. Les prieurs de Saint-Victor possédaient un château à Cartigny, construit au centre de leurs possessions féodales dans la Champagne. Officiellement, Cartigny a adopté ses armoiries en 1922.
Bien qu’il concerne la construction du Château d’Epeisses, c’est dans un document de 1220, déposé aux Archives d’État (AEG PH 48) que le nom de Cartigny apparaît pour la première
fois.
Afin de marquer cet anniversaire, le Groupe de recherches historiques a demandé à Monsieur Matthieu de la Corbière, directeur à l’Office du Patrimoine et des Sites du Canton de
Genève et grand spécialiste de l’histoire médiévale de la région, de bien vouloir traduire le document original écrit en latin et d’en commenter le contexte historique.
Monsieur de la Corbière est bien connu à Cartigny puisqu’il a donné dans notre commune la conférence « Vivre dans la région lémanique à la fin du Moyen Âge », en novembre 2014,
qui a rencontré un vif succès.
Le Groupe de recherches historiques tient à exprimer sa reconnaissance à Monsieur de la Corbière. Grâce à sa disponibilité, malgré un emploi du temps très chargé, sa contribution
permettra aux habitants de la Commune de comprendre la place qu’occupait Cartigny dans la conjoncture de l’époque.
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